LA COMPAGNIE PROVISOIRE

Nous sommes très sensibles aux mouvements du monde. Notre activité de création en est le reflet et nous l’organisons par « cycles ». Chaque cycle se concentre sur une thématique et génère sa propre dynamique. Notre réflexion théâtrale en est enrichie car elle se déploie dans de multiples directions et domaines. Cela nous emmène à la rencontre de différent.es auteur.rices qui nous permettent chacun.es d’accéder à un nouvel univers.

Depuis quinze ans, à travers des spectacles épurés, sans filets et désencombrés de toute machinerie, nous développons notre «manifeste de la compagnie provisoire». Il y est question de déterminisme et de singularité. Au-delà de la représentation, nos créations rendent compte de toutes celles et ceux qui, envers et contre tout, cherchent à se libérer de leurs carcans.

Dans les spectacles, il y a seulement les interprètes et les spectateur.ices. Il y a des êtres qui partagent une aventure humaine. Les artistes «donnent» et les spectateur.ices «reçoivent». Mais au fond, c’est la même chose: on échange.

Il y a alors ce que l’on raconte. C’est une responsabilité. Il faut traiter du monde, de la solitude, des injustices et des violences. Violences familiales, conjugales, morales, professionnelles, religieuses, sociales ou politiques. Il faut absolument en parler. Rompre le silence. Il faut conjurer tout ça. Pour le faire, nous nous emparons des histoires des autres. Nous en conservons ce qui nous semble en être l’essentiel. Et nous les partageons. De manière directe et brute.

On joue partout. Dans des théâtres mais pas seulement. Car nous voulons atteindre le plus de monde possible. Nous investissons des espaces, des théâtres et des territoires. On est là. On les occupe. On rencontre les gens. Le théâtre est une affaire de relation. Il ne connaît pas de limites. Au contraire.

Nous proposons le Cycle des questions sociales, qui traite des problèmes de classe à travers les romans de Hugo, les comédies sociales de Marivaux et les pièces de David Léon, le Cycle Shakespearien sur les mécaniques du pouvoir, le Cycle des Comédies que nous explorons à travers des pièces de Molière, Tchekhov et Feydeau, le Cycle Khmer à travers le témoignage de Rithy Panh et les fictions de Soth Polin, le Cycle Jeune Public sur la problématique de la « différence » avec des textes de Suzanne Lebeau et Jack London, et le Cycle des Poètes qui porte les œuvres de Léo Ferré, Maïakovski et Walt Whitman.